L’éclairage public, une plaie pour nos nuits

03 mars 2016

« Pollution lumineuse » ! Cette expression prend tout son sens à la lecture d’une étude américaine centrée sur l’impact de l’éclairage public sur la qualité du sommeil. Celle-ci serait affectée dans des conditions insoupçonnées. Chiffres à l’appui.

Pendant 8 ans, le Pr Maurice Ohayon et ses collaborateurs de l’Université de Stanford (Californie) ont régulièrement interrogé par téléphone près de 16 000 personnes. Les questions portaient notamment sur leurs habitudes en matière de sommeil et sur la façon dont elles le percevaient. En parallèle, les auteurs ont recueilli des données issues de la surveillance satellite pour situer le domicile des participants.

Sans surprise tout d’abord, il ressort une exposition à la lumière jusqu’à six fois plus élevée pour celles et ceux qui vivent en ville, par rapport aux territoires ruraux. Avec quelles conséquences ? Au total, les citadins concernés seraient plus nombreux (+ 6%) à rapporter dormir moins de 6 heures par nuit, par rapport à ceux qui évoluent dans un environnement plus sombre. Ils sont ainsi 29% à se plaindre de la qualité de leurs nuits contre 16% pour les autres. En journée enfin, ils se disent également davantage fatigués.

« Si ces résultats sont confirmés lors d’études complémentaires », concluent les auteurs, « les personnes concernées doivent envisager des solutions afin de réduire cette exposition lumineuse nocturne ». Ils citent l’installation de rideaux occultants voire le port d’un masque de sommeil.

  • Source : 68è Congrès de l’American Academy of Neurology, Vancouver (Canada), 15-21 avril 2016

  • Ecrit par : David Picot – Validé par : Emmanuel Ducreuzet

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