L’éducation positive, progressisme ou laxisme ?

24 janvier 2022

La parentalité évolue sans cesse et avec elle, les modèles de pédagogie. A l’occasion de la journée internationale de l’éducation, attardons-nous sur une méthode très à la mode et parfois décriée : l’éducation positive.

Comme l’écrit Véronique Maciejak dans « 1, 2, 3, je me mets à l’éducation positive », cette dernière est « basée sur l’empathie, qui satisfait les besoins de l’enfant et exclut toute forme de violence, même verbale, lui permettant ainsi de développer de manière optimale ses capacités intellectuelles et relationnelles ».

Pour l’Association française de Pédiatrie Ambulatoire, ce modèle d’éducation – aussi appelée éducation bienveillante ou discipline positive – ne rime pas avec une « éducation laxiste où tout est permis. Il s’agit de conjuguer fermeté, bienveillance, encouragement et coopération afin d’aider l’enfant à devenir un adulte épanoui, responsable et autonome. »

Pour ces spécialistes de la petite enfance, cette pédagogie se décline sous trois formes :

  • L’encouragement qui permet d’insuffler force et courage à l’enfant afin qu’il développe son sentiment d’être capable, son estime de soi.
  • La bienveillance, en cherchant (avant de s’énerver) à comprendre ce que l’enfant a cherché à faire, pourquoi…
  • La fermeté. Car, oui, l’enfant a besoin de cadres précis. Mais en étant un modèle soi-même. Comme l’explique l’AFPA « les enfants prennent exemple sur les parents. Comment leur faire comprendre d’arrêter de se disputer et de crier, si nous élevons nous-mêmes la voix ? » ou encore « Il n’écoute rien… Mais est-ce que vous l’écoutez et lui expliquez calmement les choses ? »

Mais c’est peut-être sur ce dernier exemple que la discipline positive trouve sa limite… en tout cas pour ses détracteurs : faire culpabiliser les parents quand ils n’arrivent pas à appliquer ces préceptes et qu’ils perdent leur calme. Ou encore leur donner l’impression d’être abominables quand ils restent campés sur certaines positions.

Or comme toujours en matière de parentalité, l’essentiel est de se faire confiance et de chercher non pas à être un parent parfait mais « un parent suffisamment bon » pour reprendre l’expression du pédiatre américain Donald Winnicott. L’éducation positive est indéniablement intéressante. A chacun ensuite de faire le tri et de s’approprier les outils éducatifs qui lui correspondent le mieux.

  • Source : 1, 2, 3, je me mets à l’éducation positive, Véronique Maciejak, Eyrolles – AFPA

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

Destination Santé
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