Légionellose : la jeune femme contaminée à Blagnac est hors de danger
31 mars 2008
La légionellose, diagnostiquée la semaine dernière sur une jeune femme à Blagnac, relance les craintes autour de cette maladie pulmonaire. Dès samedi soir, les habitants de cette banlieue toulousaine ont reçu pour consigne de ne plus prendre de douche, suite à la découverte d’un taux de légionelles supérieur à la normale dans les canalisations. La malade est désormais hors de danger.
Les alertes de ce type sont récurrentes en France. En 2007, les autorités sanitaires ont ainsi enregistré 1 443 cas de légionellose. Et 128 personnes y ont succombé. Mais pour la première fois depuis la mise en place de la surveillance en 1987, l’incidence de cette maladie s’inscrit à la baisse. Une diminution toute relative cependant, puisqu’elle n’est que de 6%.
D’ailleurs comme l’affirmait le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) dans son dernier bilan annuel en novembre 2007, « il est trop tôt pour interpréter cette baisse et il est primordial d’attendre les prochaines années pour confirmer ou non cette tendance ». Les autorités saluent toutefois « l’amélioration de la réactivité du système de surveillance, avec une diminution des délais de déclaration. » Une amélioration qui va de pair avec les progrès dans le diagnostic de la maladie.
Quoi qu’il en soit, la France est encore bien loin de la réduction de 50% de l’incidence de la légionellose d’ici… 2008, qu’elle s’était fixée comme objectif en 2004 ! Rappelons par ailleurs, que la contamination se fait par voie respiratoire. En inhalant des micro-gouttelettes d’eau contaminée, à l’occasion d’une douche ou à cause de la proximité d’installations aéro-réfrigérantes comme celles de certains climatiseurs par exemple.
Il n’existe pas de transmission inter-humaine pour cette maladie, dont la période d’incubation varie de 2 à 10 jours.