











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Légionellose : malgré une baisse modérée, la France est à la traîne
Les voyages sont en effet connus pour être la principale cause de légionellose en France, les infrastructures touristiques n’offrant pas encore une hygiène irréprochable. Des efforts ont certes été accomplis, le bilan de la surveillance épidémiologique pour les années 2006-2007 est même qualifié d’ « encourageant » par les rédacteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié aujourd’hui.
Mais la France a encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine. Sur les 921 cas de légionellose liés à un voyage et rapportés en Europe en 2006 par le Réseau de Surveillance européen de la Maladie des Légionnaires associée aux Voyages (EWGLINET , pour European Surveillance Scheme for Travel Associated Legionnaires’ Disease), la France enregistre 174 cas. Elle est ainsi le deuxième pays le plus touché après le Royaume-Uni (250 cas). Mais elle devance les Pays-Bas (158 cas) et surtout l’Italie (130 cas), pays touristique s’il en est !
La situation de l’Hexagone n’est pas le fruit du hasard. Legionella pneumophila – c’est le nom de la bactérie à l’origine de la maladie – se multiplie de façon optimale dans les équipements qui nécessitent l’emploi d’un réservoir d’eau chaude comme les systèmes de climatisation, les bains à remous… Des infrastructures dont le contrôle est encore basé sur le principe de l’autosurveillance. Les deux cas de légionellose observés récemment dans un camping de Charente-Maritime montrent bien que ces vérifications sont encore trop légères. Une réalité qui contraste avec la rigueur réglementaire régissant le contrôle de l’eau potable en France par exemple.
Source : Eurosurveillance, Volume 13, Issue 29, 17 juillet 2008; BEH, n°30-31/22 juillet 2008
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