L’épilation du pubis, un facteur de risque d’IST ?
05 septembre 2019
Africa-Studio/Shutterstock.com
L’épilation intégrale du maillot s’est banalisée. Mais selon certaines sources, elle augmenterait le risque d’infections sexuellement transmissibles. Des chercheurs américains rassurent.
Gonorrhées, chlamydia… L’épilation intégrale du pubis a maintes fois été pointée du doigt comme un facteur favorisant les infections sexuellement transmissibles (IST). En fait plusieurs études ont déjà montré que les personnes qui s’épilent ou se rase fréquemment les poils pubiens, sont plus sujettes aux IST… Sans pour autant expliquer ce lien de cause à effet.
Pour en avoir le cœur net, des scientifiques de l’Université d’Etat de l’Ohio ont mené leur petite enquête. Ils se sont ainsi intéressés à l’intimité de 214 étudiantes : leur épilation pubienne (au moins une fois par semaine au cours de la dernière année ou au moins six fois le mois dernier) et l’éventuelle survenue d’IST. Résultat : « nous n’avons établi aucun lien », notent les auteurs.
Jamie Lustre, principale auteure de ce travail ne se montre guère surprise. « Il n’y a aucune raison biologique claire de croire que le rasage ou l’épilation conduiraient à un risque accru d’infection », lance-t-elle. « Bien que notre étude soit petite, il est important que les femmes sachent que les recherches dans ce domaine ne sont pas concluantes. Elles ne doivent pas croire tout ce qu’elles voient sur Internet ou ce que leur disent leurs amies. »
Mais alors comment expliquer que d’autres travaux tirent des conclusions radicalement opposées ? « Les travaux antérieurs ne tiennent pas compte de la fréquence des rapports sexuels », répond la chercheuse. « Il est possible que les femmes qui avaient plus de rapports sexuels avec différents partenaires – et qui étaient donc plus susceptibles de contracter des infections – étaient aussi plus susceptibles de s’épiler intégralement. »
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Source : Ohio State University, 4 septembre 2019
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon