Lèpre : encore 200 000 cas chaque année

25 janvier 2013

Une tache sur la peau constitue le premier symptôme visible de la lèpre. WHO/P. Virot

Le nombre de nouveaux cas de lèpre dans le monde  ne cesse de diminuer depuis 2000, mais la maladie n’est toujours pas éradiquée. Près de 600 nouvelles infections sont enregistrées chaque jour, l’OMS ayant recensé 212 000 cas en 2009. Ces 26 et 27 janvier marqueront la 60e Journée mondiale des Lépreux.

Bien sûr, la lèpre ne ravage plus le monde comme au temps de Saint François d’Assise… En 2006, seulement 16 pays – sur 192 Etats-Membres de l’OMS – ont déclaré plus de 1 000 nouveaux cas. Et ces pays concentrent à eux seuls, 93% de l’ensemble des infections enregistrées cette année-là. Aussi vieille que notre histoire -la première mention écrite de la lèpre remonte à l’An 600 avant Jésus-Christ – cette maladie infectieuse n’est donc plus considérée aujourd’hui, comme un « problème de santé publique ». Sous les coups de boutoir de campagnes très actives, elle a reculé de sorte qu’en 15 ans, 98 pays l’ont éradiquée…

Provoquée par le bacille mycobacterium leprae, la maladie est transmise par des gouttelettes – d’origine buccale ou nasale – à l’occasion de contacts étroits et fréquents avec un sujet infecté non traité. Dans l’organisme, le bacille se multiplie très lentement, la période d’incubation atteignant 5 ans. Quant aux symptômes, ils peuvent n’apparaître qu’au bout de 20 ans ! Non traitée, la maladie peut entraîner des lésions progressives et permanentes de la peau, des nerfs, des membres et des yeux.

Depuis 1981, l’OMS recommande un traitement basé sur l’association de trois antibiotiques : la dapsone, la rifampicine et la clofazimine. Cette approche thérapeutique assure une guérison totale… à condition bien sûr d’être mise en œuvre précocement et suivie scrupuleusement pendant au moins 6 mois.

Pour en savoir davantage sur cette journée rendez-vous :
– Sur le site de la Fondation Raoul Follereau;
– Et sur celui de l’Ordre de Malte.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : OMS, Fondation Raoul Follereau, Ordre de Malte, consultés le 16 janvier 2013

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