Leptospirose : gare aux baignades de vacances !
20 novembre 2002
Cinq cas de leptospirose parmi des adolescents qui avaient eu la mauvaise idée de se baigner dans le canal de Genouillé à Rochefort, en Charente-maritime. Une bonne occasion de rappeler qu’une eau peut être dangereuse tout en ayant « l’air propre »…
Une enquête environnementale menée par la suite, a permis la capture de 130 rongeurs – des ragondins pour l’essentiel – dont 23% se sont avérés séropositifs à la souche de leptospirose identifiée chez les jeunes malades, le sérovar icterohaemorrhagiae.
Avec une incidence annuelle de 0,44 cas pour 100 000 habitants, la maladie est considérée comme relativement rare, mais affecte tout de même 290 Français chaque année. Rappelons que la leptospirose est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmise à l’homme par un animal. Elle est même probablement la plus répandue dans le monde ! Elle se retrouve chez le rat, le chien, le bétail… Parfois désignée comme la maladie des égoutiers, elle connaît un renouveau grâce au développement des activités de loisirs aquatiques. Elles sont aujourd’hui devenues la première cause de contamination.
Quelle que soit la période, ne vous baignez pas n’importe où et informez-vous auprès des autorités compétentes avant de faire du canoë-kayak, de la planche à voile, du rafting ou du canyoning…
Prenez l’infection au sérieux. Elle est mortelle dans 5% des cas et en règle générale, se manifeste après une incubation de 10 jours en moyenne par l’installation brutale de maux de tête, de douleurs musculaires, de frissons et de fièvre. Plus rarement, elle peut s’accompagner d’une atteinte du foie, des reins ou d’une méningite. Si vous êtes un accro aux loisirs aquatiques, parlez-en à votre médecin généraliste, il pourra vous proposer une vaccination !