Les adultes américains grignotent l’équivalent d’un repas par jour

12 janvier 2024

En une seule journée, la population adulte américaine serait capable d’ingérer autant de calories dans le grignotage qu’au cours d’un seul repas. Inquiétant alors que les sucres, les graisses et le sel sont les composants principaux des gâteaux industriels, chips et autres confiseries.

Les quantités de chips, bonbons, glaces et autres snacks apportent autant d’énergie que ce que la plupart des Américains mangent au cours du petit-déjeuner, du déjeuner ou du dîner. C’est dire la place que prend la junkfood dans les habitudes d’alimentation.

Pour confirmer cela, des chercheurs de l’Université de l’Etat de l’Ohio (Etats-Unis) ont analysé les données d’enquêtes menées auprès de plus de 23 708 personnes âgées de plus de 30 ans. Réalisé pour observer le rapport à l’alimentation en lien avec le diabète, ce travail incluait des volontaires non-diabétiques, prédiabétiques, souffrant d’un diabète contrôlé ou d’un diabète mal contrôlé.

Chaque participant a dû indiquer la composition de ses apports nutritionnels sur 24 heures, en détaillant les aliments consommés, et le moment de la journée où ils l’ont été. « Même si la saisie de 24 heures de consommation alimentaire ne reflète pas nécessairement la façon dont les gens mangent habituellement, cela nous donne un très bon aperçu d’un grand nombre de personnes », relaie le Pr Christophe Taylor, principal auteur de l’étude.

Grignotage : entre 19,5 % et 22,4 % des apports caloriques journaliers 

Bilan, « les Américains consommaient en moyenne 400 à 500 calories par jour en en-cas – souvent plus que ce qu’ils consommaient au petit-déjeuner ». Un nombre de calories équivalentes, et des aliments riches en sucres et en graisses bien moins intéressants d’un point de vue nutritionnel comparés aux sucres lents, aux protéines, aux bonnes graisses, aux vitamines et aux minéraux retrouvés dans les plats plus équilibrés. Dans le détail, « les en-cas représentaient entre 19,5 % et 22,4 % de l’apport énergétique total – tout en apportant très peu de qualité nutritionnelle », poursuite le Pr Taylor. Enfin, les diabétiques sont les participants qui ont des habitudes de grignotage plus saines.

« Nous pourrions imaginer qu’une meilleure sensibilisation sur le grignotage participe à une meilleure prévention du diabète auprès des personnes encore épargnées par le diabète mais à risque », appuie le Pr Taylor. Et pourquoi pas auprès « de la population générale sans facteur de risque, dans l’objectif de modifier les comportements ».

Dans la vie de tous les jours, l’objectif est de ne pas consommer ce que nous avons sous la main, « souvent des aliments sucrés et gras. Mais penser à ce que l’on souhaite manger pour les encas et de prévoir quelque chose de sain pour la journée, comme la plupart d’entre nous le fait pour les repas du midi et du soir ».

  • Source : PLOS Global Public Health

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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