Les aliments ultra-transformés augmentent le risque de cancer et de maladies cardiovasculaires

01 septembre 2022

Deux grandes études pointent une nouvelle fois du doigt les aliments ultra-transformés. Ainsi augmenteraient-ils les risques de cancer colorectal et de décès par maladie cardiovasculaire.

Barres chocolatées, biscuits apéritifs, sodas, plats préparés… Autant d’aliments « ultra-transformés » consommés chaque jour par des millions de personnes. Pourtant, les études portant sur les méfaits de ces produits se multiplient… et vont toutes dans le même sens.

Derniers effets néfastes en date : les dangers cardiovasculaires, les risques de cancer colorectal, et, plus globalement, le risque de décès révélés par deux travaux publiés coup sur coup dans le British Medical Journal.

Dans la première étude, des chercheurs ont examiné l’association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le risque de cancer colorectal chez les adultes américains (160 000 femmes et 46 000 hommes). Ils ont ainsi suivi ces volontaires sur une période d’environ 28 ans ! Résultat : les hommes qui consommaient le plus ce type de produits avaient un risque de développer un cancer colorectal augmenté de 30% par rapport à ceux qui en mangeaient le moins. Et seulement chez les hommes. Car une association aussi importante n’a pas été relevée chez les femmes. Même si les auteurs précisent tout de même que les consommatrices de plats préparés à réchauffer présentent un risque accru.

Un risque accru de décès

Autre travail, concernant un éventuel lien entre les aliments ultra-transformés et le risque de mortalité (toutes causes confondues). Les chercheurs se sont cette fois basés sur le Nutri-score de ces produits ainsi que sur leur place sur l’échelle NOVA, qui classe les aliments selon leur degré de transformation.

Le nombre de décès en lien avec la quantité et la qualité des aliments et boissons consommés a été mesuré en suivant 23 000 personnes sur une période de 14 ans. Et encore une fois, les observations sont sans appel : celles et ceux qui privilégient les aliments les moins sains avaient un risque de décès 19% plus élevé, quelle qu’en soit la cause, et un risque 32% plus élevé de décès par maladie cardiovasculaire.

Même si ces travaux sont observationnels, ils confirment l’importance pour la santé de limiter certains types d’aliments ultra-transformés. Pour les auteurs, la solution la plus simple serait de rendre les aliments frais et peu transformés plus disponibles, plus attrayants et plus abordables.

  • Source : BMJ

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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