











Accueil » Médecine » Addictions » Les amphèt’, ça détraque
C’est ce qui ressort d’une étude américaine menée sur le rat. L’équipe du Pr Joshuah Gulley (dans l’Illinois) a fait ingérer des amphétamines à des rongeurs dont l’âge correspondait à la fin de l’adolescence humaine. Or à l’âge adulte, les animaux ont présenté des pertes de mémoire importantes. « L’adolescence est une période de développement pour le cerveau et à cet âge, l’exposition à des drogues peut avoir des conséquences lointaines », explique le Pr Gulley. « Les adolescents sont particulièrement sensibles aux effets des amphétamines sur les fonctions cognitives, et ces effets peuvent persister bien après l’arrêt de la prise de stupéfiants ».
Faut-il pour autant s’inquiéter de la prise de traitements à base d’amphétamines, dans le cas de l’hyperactivité par exemple ? Les doses administrées aux rongeurs étaient élevées, correspondant davantage à ce que peut consommer un adolescent qui se drogue. Mais des études complémentaires seront nécessaires pour extrapoler ces résultats à l’espèce humaine. Rappelons qu’en France, 1,8% des filles et 2,6% des garçons de 17 ans ont déclaré en 2005 avoir déjà consommé des amphétamines, une fois au cours de leur vie.
Source : Annual meeting of the society of neuroscience, 21 octobre 2009 – Brochure Drogues et dépendance, éditée par l’INPES et la MILDT en mars 2007
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.