Les antibiotiques : indispensables mais jamais anodins
12 décembre 2002
Il est fort probable que sans la découverte des antibiotiques, notre espérance de vie n’aurait pas progressé comme elle l’a fait durant la seconde moitié du XXème siècle !
Ces médicaments extraordinaires permettent en effet de préserver la santé, voire de sauver des vies dans d’innombrables circonstances. Ils sont donc incontournables, mais ne sont pas, pour autant, anodins. Car en tuant les germes pathogènes responsables des infections, ils provoquent aussi des « dommages collatéraux »… en s’attaquant à la flore intestinale.
Selon la nature mais aussi le nombre d’antibiotiques différents administrés en même temps, selon la durée du traitement, les altérations subies par celle-ci sont plus ou moins marquées. Lorsqu’elles sont importantes il arrive – dans 5% à 30% selon les estimations – qu’une diarrhée survienne. Préférentiellement chez les enfants et les personnes âgées, plus exposés du fait que la flore intestinale est plus vulnérable aux âges extrêmes de la vie.
Cet inconvénient n’est pas anodin : sur cinq malades traités par antibiotiques, il y en a un qui arrête spontanément son traitement. Ce qui, naturellement, peut avoir une incidence fâcheuse sur son efficacité ! Dans ces conditions, l’administration d’un « médicament probiotique » prend tout son intérêt, car elle permet de compenser la flore intestinale altérée par une flore de substitution constituée de germes vivants, non pathogènes, et surtout insensibles aux antibiotiques.