Les antipsychotiques, bons pour la tête, pas pour le coeur

12 février 2007

Attention au coeur de certains malades mentaux ! D’après un travail britannique, ces derniers seraient particulièrement exposés à un accroissement de leur risque cardio-vasculaire. Le cocktail antipsychotiques/mauvaise hygiène de vie est pointé du doigt.

Le Pr David P.J. Osborn et ses collègues du Royal Free and University College Medical School de Londres, ont étudié les dossiers de plus de 46 000 Britanniques souffrants de troubles mentaux sévères. Notamment de schizophrénie et de troubles bipolaires.

Comparés à la moyenne nationale, « les 18-49 ans présentant une pathologie mentale sévère avaient un risque de mortalité cardio-vasculaire augmenté de 322% », observent-ils. Une augmentation qui n’est plus que de 255% pour le risque d’infarctus. Quant aux patients de 50 ans à 75 ans, les augmentations observées ont été respectivement de 186% et 189%.

Plus encore semble-t-il que leur mauvaise hygiène de vie – sédentarité, tabagisme – c’est la prise prolongée de traitements lourds qui est mise en accusation par Osborn. « Plus les doses d’antipsychotiques sont élevées, plus les menaces de maladie cardio-vasculaire et d’infarctus sont aggravées ». Un constat qui rappelle l’absolue nécessité d’un suivi précis de ces traitements. Mais également les effets indésirables de certains antipsychotiques, comme la prise de poids ou les risques d’hyperglycémie.

  • Source : Archives of General Psychiatry, 2007 ; 64 : 242-249

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