Les antiviraux sont-ils vraiment utiles contre la grippe ?

11 octobre 2001

Les nouveaux médicaments contre les virus grippaux sont dans le meilleur des cas complémentaires du vaccin. En aucune circonstance ils ne sauraient s’y substituer.
Car pour exercer pleinement leur effet, ils doivent être administrés très précocement. Le Dr Daniel Lavanchy, de l’O.M.S., insiste sur l’importance d’une mise en œuvre ” dans les 36 premières heures de l’infection “. Le respect de cet impératif suppose que le patient consulte rapidement. Et que le médecin pose un diagnostic certain dans ce très court laps de temps. La quadrature du cercle, en quelque sorte…

Le zanamivir, administré en inhalation par la bouche, est directement déposé dans les voies respiratoires, là où le virus se multiplie. D’après ses promoteurs, il diminuerait de 75% à 80% la durée de l’infection grippale. Les principales complications et les surinfections qui justifient le recours aux antibiotiques seraient également bien contrôlées. Elles frapperaient en effet 14% seulement des malades traités, contre 38% à 46% de ceux qui ne bénéficient pas de ce traitement.

Ces bons résultats sont pourtant subordonnés à la condition qu’il soit prescrit dans les conditions idéales de rapidité et de précision que nous venons d’évoquer. Ce qui suscite maintes critiques de certains prescripteurs. Ils estiment en effet que cette efficacité est en quelque sorte virtuelle…et il semble difficile de leur donner tort.

  • Source : OMS, 10 octobre 2001

Aller à la barre d’outils