Les anxiolytiques, une grande famille

19 novembre 2021

Les anxiolytiques sont généralement prescrits pour apaiser l’anxiété et aider à retrouver le sommeil. Ou plutôt : les médicaments à action anxiolytique, car cette famille thérapeutique est relativement hétérogène. Mal utilisés, les anxiolytiques présentent également certains risques.

Deroxat, Temesta, Xanax, Buspirone… Ce sont les plus connus des médicaments à action anxiolytique, prescrits pour soulager l’anxiété et les troubles du sommeil, soit par le médecin généraliste ou le psychiatre, parallèlement à une psychothérapie qui constitue le traitement de fond des troubles anxieux.

Mais ces médicaments appartiennent à des classes différentes, avec des molécules et mécanismes d’action distincts. Ainsi, certains anti-dépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) comme le Deroxat, et de la noradrénaline (IRSNA), sont prescrits en priorité lorsque l’anxiété a des répercussions importantes sur la vie quotidienne : anxiété généralisée, trouble panique ou phobie sociale. L’effet de ces médicaments n’est pas immédiat : il faut compter jusqu’à quatre semaines pour qu’ils montrent des bénéfices. Et au moins six mois de traitement pour des résultats durables. Le sevrage, lui, est progressif pour éviter les effets indésirables (vertiges, anxiété, troubles du sommeil, maux de tête…).

Attention à la dépendance

Pour des troubles anxieux plus légers, ce sont les benzodiazépines qui sont d’abord prescrits : Xanax, Temesta ou Lexomil pour les plus courants. Ils agissent en diminuant les manifestations physiques de l’anxiété (palpitations, tension musculaire, troubles du sommeil…) et augmentent la capacité de relaxation. Si leur action est rapide, la prudence s’impose : ces médicaments provoquent souvent une somnolence en début de traitement et présentent un risque élevé de dépendance physique et mentale après une consommation régulière de plusieurs semaines. Voilà pourquoi le traitement ne doit pas excéder 12 semaines pour le traitement de l’anxiété et 4 semaines pour celui de l’insomnie. Là aussi, le sevrage est progressif et sous supervision médicale.

Parmi les autres types de médicaments à action anxiolytique, on peut citer la buspirone, prescrite en cas d’anxiété réactionnelle ou d’anxiété généralisée. Ce médicament semble agir davantage sur les signes psychiques de l’anxiété que sur ses manifestations physiques. Il n’a pas d’effet sédatif notable et présente moins de risque de dépendance que les benzodiazépines. Cependant, le traitement ne devra pas dépasser les 12 semaines. C’est également le cas de l’hydroxyzine comme l’Atarax, un anxiolytique de la famille des antihistaminiques indiqué pour les anxiétés légères. Sous forme de sirop, il peut être prescrit chez l’enfant de plus de trois ans en cas de troubles de l’endormissement, après échec de la prise en charge psychologique.

A noter : Quel que soit le type de médicament prescrit, il est fortement déconseillé de consommer de l’alcool pendant la durée du traitement car il peut aggraver certains effets secondaires, comme la somnolence ou les étourdissements.

  • Source : Vidal, Collège national de pharmacologie médicale, MSD Manuals, ministère de la Santé, consultés le 10 novembre 2021

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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