Les apnées du sommeil menacent le travail
02 décembre 2008
Fatiguées et parfois somnolentes, les victimes du syndrome d’apnées du sommeil (SAS) sont deux fois plus exposées aux arrêts de travail prolongés.
Le constat est dressé par des médecins norvégiens, qui appellent leurs confrères européens à mieux identifier les malades en question. Caractérisé par des ronflements et des apnées nocturnes mais aussi par des accès de somnolence diurne, le SAS concernerait environ 5% de la population générale. « Cette maladie est encore très méconnue », explique le Dr Borge Siverstsen, de l’Université de Bergen.
Pour en mesurer l’impact réel sur la vie professionnelle, il a suivi plus de 7 000 participants à la Hordaland Health Study, une vaste étude épidémiologique norvégienne. Sur cette cohorte considérable, 6% des sujets souffraient d’apnées du sommeil.
D’après les résultats, ces patients « ont un risque pratiquement doublé (1,7) de faire l’objet d’un arrêt de travail prolongé ». Le SAS reste aussi un facteur de risque significatif d’invalidité professionnelle, insiste Siverstsen. Ce n’est d’ailleurs pas si étonnant que cela, sachant que ces patients sont trois fois plus exposés aux accidents de la route.
Conclusion : « Face à un patient qui se plaint de mal dormir, les médecins devraient rechercher d’autres symptômes d’apnées nocturnes, comme les ronflements, les pauses respiratoires, une somnolence diurne et, au besoin, l’envoyer dans un centre d’analyse du sommeil ».