Les appareils auditifs ? Efficaces et presque « tendance »

09 novembre 2007

Comme l’œil devient moins performant avec l’âge, l’oreille perd de sa finesse à partir de la cinquantaine. C’est la presbyacousie. Mais s’il est de bon ton de s’équiper de lunettes pour retrouver le plaisir de la lecture, les aides auditives, elles, sont encore trop entourées de tabous.

Comme le souligne le Pr Bruno Frachet, chef du service oto-rhino-laryngologie de l’Hôpital Avicenne, « on doit se faire appareiller dès que l’audition n’est plus automatique et irrépressible ». Mais dans un pays comme la France, seul un presbyacousique sur cinq le serait effectivement.

Pour mieux comprendre ces freins à l’appareillage, le groupe Amplifon a réalisé l’étude Krisis en partenariat avec Ipsos. L’objectif : confronter les attitudes entre elles. Un travail qui fait notamment ressortir les bénéfices de l’appareillage précoce : « éviter de perdre trop » en retardant le processus. Mais aussi retrouver les petits plaisirs de la vie et ainsi « envisager avec plus de sérénité les effets de l’âge ». Car n’oublions pas que l’audition n’a pas seulement une valeur fonctionnelle. C’est avant tout un sens qui permet de profiter pleinement de la vie.

Face à ces arguments, les réfractaires mettent également en avant deux autres facteurs : le coût et l’aspect inesthétique qu’ils confèrent aux appareils. Sur ce plan, le fauteuil auditif du Siècle des Lumières et surtout le « gros contour d’oreille en plastique jaune » ont bel et bien vécu.

Les aides auditives sont aujourd’hui des concentrés de technologie et de discrétion. « Le patient a un véritable ordinateur sur l’oreille pour distinguer efficacement différents bruits, paroles etc… », précise Hervé Cohen, audioprothésiste du groupe Amplifon. Le prix reste toutefois une préoccupation majeure des patients. « Des solutions existent pour rendre les appareillages plus accessibles » poursuit le spécialiste qui cite « l’arrivée d’un ‘forfait audition’ à l’image de ce qui se pratique dans la téléphonie mobile ».

Comme l’ont résumé lors de l’étude Krisis les personnes appareillées, « ne pas attendre permet une prévention d’autant plus efficace que la dégradation auditive est stoppée. Ou au moins atténuée ». Suffisamment pour entendre à nouveau, le chant des oiseaux…

  • Source : Etude Krisis 2007 Ipsos-Amplifon, interview du Pr Bruno Frachet, 6 novembre 2007

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