Les bons côtés du confinement
10 juin 2020
Au début du confinement, chacun pensait que l’isolement allait augmenter nos consommations d’alcool, de tabac ou de malbouffe. Qu’en est-il réellement ?
Alcool, tabac, malbouffe… le confinement a-t-il été propice aux comportements dangereux ? Avons-nous, comme l’annonçaient certains, sombré dans la bouteille et la cigarette ? C’est pour le savoir que l’institut Odoxa et la FG2A ont interrogé un échantillon représentatif de la population en début de confinement, puis à la fin.
Eh bien, contrairement aux idées reçues, « le confinement a joué un rôle très positif en limitant drastiquement la part de Français se livrant à de «mauvaises pratiques» (boire, fumer, manger gras, etc.). Mieux encore, la part de personnes pratiquant le sport n’a même pas été affectée ».
Ainsi, la part des Français déclarant boire de l’alcool de façon régulière ou occasionnelle a baissé de 6 points en deux mois, passant de 57% à 51%. Même chose en ce qui concerne la nutrition, avec une nette diminution de la population consommant des produits gras (-3 points) ou salés (-5 points). Et surtout, la même tendance a été observée chez les fumeurs : les consommateurs réguliers ou occasionnels sont passés de 27% à 23%.
Alcool et tabagisme mondains
Alors comment expliquer cette baisse alors que tout laissait à penser que l’isolement allait accroître les comportements à risque ? Pour les auteurs, « un facteur explicatif commun à toutes ces améliorations se dégage : tous ces comportements ont une dimension sociale. On boit davantage, fume davantage, mange davantage (chips, coca, etc.) lorsque l’on est en société. » Reste donc à savoir si, maintenant que le confinement est derrière nous, ces attitudes vont repartir à la hausse…
A noter : En revanche le confinement n’a eu aucun effet notable sur la part de Français fumant du cannabis ou consommant des médicaments potentiellement dangereux comme les anxiolytiques.