Les bons réflexes pour prévenir le syndrome du bébé secoué

19 avril 2021

En France chaque année, 200 nourrissons sont victimes du syndrome du bébé secoué. Ce dernier provoque des lésions du système nerveux central graves, et parfois fatales. Entre 10% et 40% des bébés secoués meurent en effet des suites de ce traumatisme. D’où l’importance de rappeler les bons réflexes face aux pleurs d’un nourrisson.

Le cerveau d’un bébé bouge à l’intérieur de la boîte crânienne. Ainsi lorsque le petit est secoué, sa tête se balance rapidement, d’avant en arrière et le cerveau frappe violemment l’intérieur de la boîte crânienne. Des vaisseaux sanguins peuvent se déchirer, saigner et entraîner des lésions cérébrales potentiellement irréversibles. « Le syndrome du bébé secoué survient lorsqu’un adulte, confronté à des pleurs qui ne se calment pas secoue un bébé par exaspération ou épuisement. Et dans 7 cas sur 10 il s’agit d’un homme », précise la HAS. Les victimes sont dans la majorité des cas des nourrissons de moins de 6 mois.

Comment réagir face aux pleurs de Bébé ?

La Haute Autorité de santé (HAS) insiste sur l’importance d’informer les jeunes parents à la sortie de la maternité, sur les pleurs du nourrisson. « Les bébés ne savent pas communiquer autrement qu’en pleurant. Si votre bébé pleure et ne s’arrête pas, même si vous le prenez dans vos bras et lui donnez tous les soins dont il a besoin, il peut y avoir autre chose qui le dérange. Mais, ce qui est le plus important, c’est de toujours prendre votre bébé délicatement sans jamais le secouer », rappelle ainsi l’Hôpital pour enfants de Montréal.

Dans ce cas, et malgré tout vos soins, vous pouvez vous sentir exaspérés face aux pleurs de votre enfant. Rien de surprenant ni même choquant à cela. En revanche, il est important d’avoir la bonne réaction. Ainsi, comme l’explique la HAS, « face à des pleurs prolongés sans cause d’un bébé, le réflexe à avoir est de le coucher sur le dos dans son lit et de quitter la pièce. Se ménager, se protéger, c’est aussi protéger bébé ».

« Essayez d’appeler un ami ou faites une chose qui vous calme, comme boire un café ou un thé, prendre une douche, écouter de la musique, lire ou simplement vous asseoir et fermer les yeux », recommande aussi l’Hôpital de Montréal pour enfants. « N’ayez pas peur ou honte de demander de l’aide. Il peut être très réconfortant de parler à un ami ou à un proche de confiance. »

  • Source : HAS – Hôpital de Montréal pour enfants

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