Les chauves-souris ? Pas touche !
18 août 2006
En France, la découverte de chauve-souris enragées reste rare. Seuls 28 cas ont été recensés depuis 1989. Si le risque de transmission du virus rabique à l’homme par une chauve-souris est donc faible, la vigilance est de rigueur dans certaines circonstances.
Comme nous le confirme François Barrat, co-responsable du département de virologie et de biologie moléculaire à l’AFSSA de Nancy, “il est exceptionnel qu’une chauve-souris enragée morde une personne ou un animal domestique“.
En revanche, le risque de transmission de la rage devient réel en cas de manipulation directe d’un animal au comportement anormal. Sachez par exemple qu’une chauve-souris aperçue en plein jour, semblant affaiblie et éprouvant des difficultés à voler peut être enragée.
Et François Barrat d’insister : “C’est le principal danger, notamment pour les enfants. Il ne faut donc jamais toucher une chauve-souris et tout autre animal sauvage d’ailleurs, blessé ou mort“. En mai dernier dans la Meuse, un enfant de 4 ans qui manipulait en plein jour une chauve-souris a justement été mordu. Les examens réalisés à l’Institut Pasteur de Paris ont révélé que l’animal était bien porteur de la maladie. L’enfant lui, a rapidement bénéficié d’un traitement préventif. Avec succès d’ailleurs, puisque son état de santé n’a jamais suscité d’inquiétude.
Rappelons qu’en France, le dernier cas humain de rage remonte à 1924. Quant aux 28 cas de chauve-souris enragées, ils ont principalement été recensés en Lorraine, en Bretagne et dans la région Centre, des ” zones où les chiroptérologues sont particulièrement actifs ” précise François Barrat. Un dernier point : si vous retrouvez une chauve-souris -qui, par ailleurs est un animal protégé par la loi- morte ou blessée, appelez sans attendre un vétérinaire ou votre Direction départementale des Services vétérinaires (DDSV).
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Source : AFSSA Nancy, 9 août 2006, Préfecture de la Meuse, Ministère de l'Agriculture et de la Pêche - Photo Philip-Barchat/Fotolia