
Le Dr Thomas McAllister et ses collègues – Geisel School of Medicine de Dartmouth dans le New Hampshire, se sont intéressé à 259 sportifs âgés de 19 ans. Le plus grand nombre – 214 étudiants – pratiquaient un sport de contact : hockey sur glace ou football américain. Les 45 autres s’adonnaient pour leur part, à des activités moins « rudes », comme l’athlétisme ou le ski nordique.
Les chercheurs ont équipé le premier groupe de casques permettant d’enregistrer tout à la fois le nombre des chocs reçus à la tête, et la vitesse d’impact. Il en est ressorti que chacun de ces sportifs recevait en moyenne 469 impacts au cours d’une saison de pratique. Les deux groupes ayant été soumis à des tests de connaissance et de mémoire, au début et à la fin de la saison, les auteurs en ont également tiré des enseignements significatifs.
Des facultés d’apprentissage altérées
Pour les tests qui ont été pratiqués en début de saison, McAllister explique n’avoir « pas constaté de différence entre les deux groupes dans les résultats des tests cognitifs. En fin de saison cependant, 22% des sportifs pratiquant des activités de contact ont obtenu de mauvais scores au test mesurant la capacité d’apprentissage. Dans l’autre groupe, cette proportion n’a été que de 4% seulement ». En conclusion, Thomas McAllister suggère que « la répétition des chocs portés à la tête pourrait bien avoir un effet négatif sur les capacités cognitives de certains athlètes ».
Cette étude confirme les résultats d’un travail précédent, publié en novembre 2011. Centré sur l’impact cérébral des « coups de tête » au football, il avait démontré que ces chocs à répétition augmentaient le risque de lésions cérébrales.

Source : American academy of Neurology – le 16 mai 2012
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