











L’idée est dans l’air. L’Institut de Médecine des Académies nationales (IOM) aux Etats-Unis, demande que la florissante industrie des compléments alimentaires soit mise au même pas que sa cousine spécialisée dans le médicament. Chaud devant…
Seuls des observateurs peu attentifs pourront en être surpris. Ces produits vendus dans des conditions parfois très discutables ont pris sur le marché américain, une place qui se mesure en milliards de dollars. Et en milliers victimes puisque la Rand Study par exemple, a recensé plus de 16 000 accidents aux seuls Etats-Unis, liés à l’utilisation dans ce cadre d’éphédrine !
Ainsi l’IOM conclut-il dans un rapport remis ces jours-ci à Washington, que ” les compléments alimentaires et les traitements alternatifs doivent se voir soumis aux mêmes standards de preuve en matière d’efficacité clinique, que les médicaments conventionnels. ” La chose ne sera peut-être pas simple. Le Comité de rapporteurs appelle à la mise en oeuvre de procédures adaptées à l’évaluation de certains traitements.
Banalisés à l’extrême, vendus parfois même dans des magasins d’articles sportifs, les compléments alimentaires évoluent aujourd’hui dans un état de vide réglementaire qui ne pouvait manquer d’inquiéter. Cela d’autant plus que le phénomène se trouve amplifié par l’irruption sur le marché des aliments fonctionnels. Dans ce monde du tout et du n’importe quoi, l’approche de l’IOM donne un prolongement inattendu – mais bienvenu pour beaucoup – à la stratégie mondiale lancée en 2003 par l’OMS pour évaluer l’innocuité et l’efficacité des médecines parallèles ou traditionnelles.
Source : de notre envoyé spécial - 3èmes Assises nationales de la Santé de l'Enfant et de l'Adolescent - 13 janvier 2005
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