Les coronariens ne doivent pas arrêter leur traitement par statines

18 mars 2002

Si vous souffrez d’une maladie coronarienne, l’arrêt d’un traitement à base de statines augmente considérablement le risque de décès et d’infarctus du myocarde. Celui-ci serait multiplié par trois, en comparaison à des patients qui poursuivent leur traitement sans défaillance.

Les statines, la chose est prouvée depuis des années, permettent de diminuer considérablement – en moyenne 48% – le taux de LDL-cholestérol, c’est-à-dire le mauvais cholestérol. Dans le même temps, l’augmentation relative du bon cholestérol – le HDL-cholestérol – est maintenue. L’introduction de ces médicaments a donc bouleversé la prise en charge de l’hypercholestérolémie et de la maladie coronarienne, liée à l’athérosclérose.

Cristian Hamm, directeur du Centre cardiologique de Bad Nauheim en Allemagne, a examiné les dossiers de 1 600 patients atteints d’un syndrome coronarien. Résultat, l’incidence des décès et des infarctus du myocarde non mortels s’est avérée moins élevée parmi ceux qui continuaient leur traitement que parmi ceux qui n’en avaient jamais reçu ou l’avaient arrêté. Et selon lui, « seule l’arrêt du traitement apporte une explication à l’augmentation du nombre de décès. »

  • Source : Circulation, 4 mars 2002

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