











La croissance industrielle et économique d’accord… mais à quel prix ? Une équipe américaine publie, dans la revue spécialisée PloS Medicine un inventaire des dangers de la pollution chimique pour les populations. Son bilan est catastrophique.
Outre-atlantique sur les 3 000 produits hautement toxiques déversés chaque jour dans la nature, ” seuls 25% ont fait l’objet d’un test évaluant avec précision leur dangerosité pour l’Homme ” constatent les auteurs. Autrement dit, 75% d’entre eux échappent à tout contrôle. Ils polluent ainsi le pays, silencieusement. Avec en première ligne comme toujours, les enfants.
Ce défaut de suivi constituerait un vide sanitaire et juridique qui, à l’aune des résultats présentés, prend la forme d’une ” non-assistance à personne en danger ” : important retard mental chez nombre d’enfants domiciliés à proximité de complexes industriels, problèmes comportementaux, troubles de la concentration… La liste est longue.
Et le pire dans cette affaire, c’est que les enfants ” nagent ” en quelque sorte dans la pollution avant même leur naissance. ” Les femmes enceintes exposées aux rejets chimiques des industries les transmettent au foetus par le placenta “. Et une fois né, le nourrisson ingurgite ces toxines via le lait maternel.
De son côté, l’Europe se mobilise. En 2003, la Commission a adopté le programme REACH (enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques). Objectif : enregistrer les polluants lourds dans une base de données européenne. Pour mieux les contrôler. Théoriquement cela semble remarquable. Mais en pratique, il demeure extrêmement difficile d’évaluer la toxicité des millions de substances utilisées quotidiennement par nos industries.
Source : PloS Medicine, 28 mars 2005
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