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© fizkes/shutterstock.com
Smartphone, tablette, télévision, console… L’usage des nombreux écrans présents dans notre environnement accroît l’exposition des adultes comme des enfants à la lumière bleue. Or celle-ci a déjà été pointée comme trouble-fête du sommeil. Et pour cause, la lumière bleue contenue en quantité dans les écrans à LED aurait la capacité de troubler nos horloges biologiques en inhibant la production de mélatonine, une hormone indispensable au sommeil.
Or il se trouve que la mélatonine entre aussi en jeu dans d’autres mécanismes corporels. C’est le cas de la puberté. En effet, « les niveaux de cette hormone sont globalement plus élevés dans la période prépubère que par la suite », note le Dr Aylin Kilinç Uğurlu de l’Ankara City Hospital en Turquie. Voilà pourquoi on pense qu’elle jouerait un rôle pour freiner la survenue d’une puberté trop précoce. C’est sur cette piste qu’ont souhaité travailler le chercheur turc et son équipe. D’autant que plusieurs études avaient déjà rapporté une hausse des pubertés précoces chez les filles, en particulier pendant les confinements liés à la pandémie.
Pour en savoir plus, les chercheurs ont donc utilisé un modèle murin de laboratoire. Des rates ont été réparties en 3 groupes de 6. Le premier a été exposé à un cycle de lumière naturelle, le second à 6 heures de lumière bleue et le dernier à 12 h de celle-ci.
Ils ont ensuite pu constater la survenue des premiers signes de puberté dans les 3 groupes. Ceux-ci sont apparus de façon bien plus précoce dans les groupes « lumière bleue ». Et plus l’exposition était prolongée, plus l’arrivée de la puberté était précoce. Autre constat, les rates exposées à la lumière bleue voyaient leur niveau de mélatonine réduit, ainsi que celui d’hormones liées à la reproduction augmentées.
« Si ces résultats ne peuvent être transposés tels quels à l’enfant, nous recommandons de minimiser l’exposition à la lumière bleue des écrans chez les enfants prépubères, en particulier le soir lorsque cette exposition risque le plus d’affecter la production d’hormones », concluent les auteurs.
Source : European Society for Paediatric Endocrinology
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche
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