Les enfants uniques, davantage à risque d’obésité

19 novembre 2019

Des chercheurs américains suggèrent que les enfants uniques auraient plus de risques de devenir obèses que ceux qui ont des frères et sœurs. Les familles avec deux enfants ou plus auraient tendance à consommer des aliments plus sains.

Pour savoir si les enfants uniques présentaient des profils alimentaires différents de ceux avec des frères et sœurs, des chercheurs de l’Université de l’Oklahoma ont recueilli les données de 68 familles avec des petits âgés de 5 à 7 ans. Les choix alimentaires ont ainsi été épluchés. En parallèle, les enseignants des enfants ont renseigné les quantités de nourriture que chaque élève mangeait à l’école.

Il ressort ainsi que les enfants uniques avaient de moins bonnes habitudes alimentaires. Ils mangeaient plus, avaient davantage accès à des boissons sucrées, aux céréales raffinées… A l’opposé, les familles de plus d’un enfant avaient tendance à planifier leurs repas et à manger moins.

Les auteurs ont également noté que les mères avec un seul enfant avaient elles-mêmes tendance à présenter un surpoids (les pères n’ayant pas été inclus dans ce travail, ndlr). « Les professionnels de la nutrition doivent tenir compte de l’influence de la famille et des frères et sœurs pour établir une éducation nutritionnelle appropriée aux familles de jeunes enfants. »

Des enfants plus responsables ?

Ce n’est pas le premier travail à tirer ce genre de conclusion. En 2016, des scientifiques de l’Université du Michigan avaient montré que les enfants uniques étaient trois fois plus à risque d’obésité avant leur cinquième anniversaire que ceux qui avaient des petits frères et sœurs. A l’époque, les auteurs avançaient plusieurs pistes d’explication. La première : « les parents ayant plus d’un enfant contrôleraient moins l’alimentation de leur aîné, l’incitant moins à finir son assiette ». La seconde : « avoir un petit frère ou une petite sœur rendrait l’aîné plus protecteur », le conduisant à donner le bon exemple sur le plan alimentaire.

  • Source : Journal of Nutrition Education and Behavior, 6 novembre 2019

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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