











Pour bénéficier de nouveaux traitements contre le cancer, mieux vaut être soigné en France qu’au Royaume-Uni ! Ce constat ressort d’un rapport du Karolinska Intitutet de Stockholm, qui confirme l’existence de profondes inégalités selon les pays, en matière d’accès aux anticancéreux.
Conduit par un oncologue et un économiste suédois, ce travail a concerné 25 pays : 19 Etats européens auxquels les auteurs ont ajouté l’Australie, le Canada, les Etats-Unis, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la République Sud-africaine. D’après leurs résultats la France, l’Autriche, la Suisse et les Etats-Unis – dans cet ordre – adoptent et diffusent le plus rapidement les anticancéreux innovants.
A l’échelle européenne, « la France a détrôné l’Espagne » soulignent les auteurs. « Mais dans de nombreux pays, les nouveaux traitements ne parviennent pas suffisamment vite aux patients. Un état de fait qui logiquement, impacte réellement leurs chances de survie ».
Parmi les Etats les moins favorisés figurent la Nouvelle-Zélande, la Pologne, la République Sud-africaine, la République Tchèque et le Royaume-Uni. Les taux de survie à cinq ans s’établissent outre-Manche à 53% pour les femmes et 43% pour les hommes, tous cancers confondus. En France, ils sont respectivement de 63% et 53% ! Au Royaume-Uni encore, seulement 4 cancéreux sur 10 sont traités par des médicaments commercialisés après 1985. Contre 52% des malades en France, en Espagne et en Italie.
« Les décideurs politiques doivent prendre des mesures afin de pallier ces différences. L’accès aux médicaments innovants ne doit pas dépendre du pays dans lequel on vit », concluent les auteurs. D’autant que ces inégalités ne concernent pas seulement les anticancéreux. L’accès aux traitements contre l’ostéoporose a également été épinglé dans une étude récemment rendue publique à Copenhague.
Source : Annals of Oncology, 9 mai 2007
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