Les facteurs ne vont pas en groupe!
09 août 2004
Eh oui quand on parle de Rhésus, on dit Groupe. Il s’est toujours appelé ainsi, depuis sa découverte en 1940 par deux chercheurs qui avaient remarqué que l’injection de sang de singe dans l’oreille du lapin provoquait la formation d’un sérum de rejet.
Comme le singe appartenait à l’espèce Macacus rhesus, le tour a été vite joué… Maintenant que les pendules se retrouvent en quelque sorte mises à l’heure, comment cela fonctionne-t-il ?
La notion des groupes A, B, O ou AB qui servent à caractériser le sang de chacun de nous – entre 5 et 6 litres pour un adulte de taille moyenne- est relativement bien comprise. Pratiquement chacun de nous connaît le groupe auquel il appartient. Ces derniers sont répartis à peu près de manière équivalente pour les populations européennes : environ 47% de groupe A, 41% de groupe O, 8% de groupe B et 4% de groupe AB.
Le groupe Rhésus lui, permet une différenciation supplémentaire. Moins connu, il est également très important car deux sangs de groupe ABO identique mais de groupes Rhésus différents risquent d’agglutiner, provoquant des accidents en cas de transfusion.
Par ailleurs, si une mère de groupe Rh- porte un enfant de groupe Rh+ (donc enfanté par un père Rh+), des agglutinines anti-Rhésus vont apparaître dans le sang maternel et agglutiner le sang de l’enfant à travers le placenta. Il est donc extrêmement important de connaître, outre son groupe ABO, son groupe Rhésus. A titre d’indication, 85% des sujets de race blanche portent ce facteur agglutinant dans leurs globules rouges. Et ils appartiennent de ce fait au groupe Rh+.