Les femmes, au cœur du risque cardiovasculaire
28 septembre 2015
©Phovoir
A l’occasion de la Journée mondiale du Cœur, ce mardi 29 septembre, la Fédération française de Cardiologie (FFC) souhaite alerter sur le fléau grandissant des maladies cardiovasculaires chez les femmes. Celles-ci sont d’ailleurs touchées de plus en plus jeunes.
« Première cause de mortalité pour les femmes, les maladies cardiovasculaires sont trop souvent sous‐estimées », rappelle le Pr Claire Mounier-Véhier, nouvelle présidente de la FFC. « Au‐delà d’être moins protégées, les femmes sont aussi moins bien dépistées, prises en charge plus tardivement et se remettent plus difficilement. » Une nette progression des infarctus chez les moins de 60 ans a notamment été observée ces dernières années. « Plus de 54% des victimes des maladies cardiovasculaires sont des femmes et les infarctus du myocarde chez celles de moins de 50 ans ont triplé ces 15 dernières années », souligne-t-elle.
Tabac et pilule : facteur aggravant
Le tabagisme actif est un facteur de risque majeur chez la femme, notamment lorsque celle-ci est jeune. « Plus de 60% des infarctus chez les moins de 60 ans sont attribuables au tabac », insiste Claire Mounier-Véhier. Le sur‐risque lié à cette addiction est augmenté surtout après 35 ans par l’association tabac et contraception oestro-progestative. « Le choix contraceptif doit absolument tenir compte du risque cardiovasculaire individuel de chacune », rappelle-t-elle. De plus, « une bonne hygiène de vie (une alimentation saine, variée et équilibrée, zéro cigarette, une activité physique régulière) est la solution la plus efficace contre la maladie cardiovasculaire ».
Pour lutter contre ce fléau, de nombreuses recommandations se trouvent dans le Livre Blanc « Pour un plan cœur ». Elles portent sur les domaines de la prévention, des traitements et de la prise en charge. Les premiers résultats de la mise en œuvre de ces conseils, publiés en 2014, sont probants : « un dépistage des facteurs de risque plus performant, un meilleur diagnostic de l’hypertension artérielle et de l’athérosclérose, des traitements plus précis et adaptés, et enfin un suivi gynécologique plus soutenu ». Par conséquent, « les femmes incluses dans ce parcours ont vu leur risque cardiovasculaire largement diminué », assure le Pr Mounier‐Vehier, qui recommande une généralisation du principe de ce parcours partout en France.
-
Source : Fédération française de Cardiologie, 17 septembre 2015
-
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet