Les femmes aussi, ont le coeur fragile
29 août 2011
Le cœur des femmes inquiète les cardiologues… Et pour cause, les maladies cardiovasculaires constituent aujourd’hui la première cause de mortalité féminine après 60 ans dans les pays développés. En cause, d’importants changements dans leur mode de vie.
Comme les hommes… Le congrès de la Société européenne de Cardiologie (ESC) qui débute ce samedi (et jusqu’au 31 août) à Paris est l’occasion d’insister sur les maladies cardiovasculaires au féminin. En effet, « elles sont aujourd’hui la première cause de mortalité des femmes après 60 ans » insiste le Pr Nicolas Danchin, cardiologue à l’hôpital européen Georges Pompidou (Paris).
Actuellement, les maladies coronariennes apparaissent en moyenne dix ans plus tard chez les femmes que chez les hommes. « Les hormones féminines ont bien un rôle protecteur jusqu’à la ménopause », poursuit le médecin. « Mais le mode de vie des femmes se rapprochant de celui des hommes, le risque cardiaque augmente. »
Tabac/pilule… En cause notamment, le tabagisme, actif et passif. Aujourd’hui, les femmes fument beaucoup, longtemps et souvent plus que les hommes ! Sans oublier bien sûr l’association « inconsciente » tabagisme et pilule. Elle multiplie le risque de développer une maladie cardiovasculaire par un facteur de 3 à…20 ! Quant à la sédentarité, elle augmente de 30% le risque d’hypertension artérielle. Ces dernières années « l’on observe ainsi de plus en plus de femmes, jeunes, victimes d’un infarctus du myocarde » regrette le Pr Danchin.
Il poursuit : « Au-delà des différences physiologiques, nous devons aussi nous interroger sur notre pratique au quotidien. Actuellement, une femme a 20% de chances en moins de se voir proposer un test d’effort et 40% de moins de bénéficier d’une angiographie ».
Une bonne nouvelle toutefois : lorsqu’elles sont frappées par une maladie cardiovasculaire, les femmes ont tendance à mieux suivre leur traitement que les hommes.