Les femmes et les enfants d’abord

13 septembre 2004

D’après un groupe international d’experts réuni par l’OMS à Lausanne, ” la mise au point d’un vaccin contre le VIH nécessite une plus grande participation des femmes et des adolescents “. Des populations davantage exposées au virus.

Différentes études en effet, montrent que les femmes ont deux fois plus de risque d’être infectées par le VIH que les hommes. Dans certaines parties de l’Afrique subsaharienne, les jeunes filles présentent des taux d’infection 6 fois plus élevés que les sujets de sexe masculins. Pour le Dr Catherine Hankins, Conseiller scientifique à l’ONUSIDA, ” si les femmes et les jeunes filles sont particulièrement vulnérables à l’infection à VIH, c’est pour des raisons biologiques, sociales et économiques “.

Or en dépit de cette réalité épidémiologique, femmes et adolescents sont trop rarement inclus dans les essais cliniques. Pour preuve… l’Agence nationale de Recherche sur le SIDA (ANRS) vient d’annoncer le lancement d’un nouvel essai vaccinal contre l’infection à VIH. Parmi les 70 volontaires qui participeront à ce travail, pas plus de 21 femmes. Soit 30% de la cohorte… Un chiffre bien modeste et très inférieur à leur représentativité démographique.

Au cours de la conférence ” AIDS vaccine 04 ” à Lausanne, le Dr Ruth Mackin de l’Albert Einstein College of Medicine de New York, a tenu à afficher les ambitions des congressistes. ” Nous avons défini des mesures visant à corriger l’injustice constituée par la fréquente exclusion des femmes et des adolescents de ces essais cliniques. Leur participation doit être plus large, afin que les fruits de la recherche soient plus équitablement répartis “. Un véritable enjeu éthique !

  • Source : OMS, 31 août, ANRS, 31 août 2004

Aller à la barre d’outils