Les Français et le diabète, entre déni, honte… et espoir
17 novembre 2021
Comment les Français voient-ils le diabète ? Selon une récente étude conduite par l’Ifop et le laboratoire Sanofi, si une grande partie a conscience que la maladie peut être difficile à vivre, peu estiment qu’ils risquent de la développer. Et du côté des patients, la pathologie rime bien souvent avec honte et contrainte.
La forme gestationnelle mise à part, il existe deux types de diabète. Le type 1 survient lorsque le pancréas ne fabrique plus assez d’insuline. Cette baisse est due à une réaction anormale du système immunitaire, qui détruit les cellules pancréatiques en charge de la production d’insuline. Elle est liée à une prédisposition génétique : le risque de survenue d’un diabète de type 1 est plus important lorsqu’un parent proche (père, mère, frère, sœur) est lui-même touché.
Le terrain génétique est lui aussi impliqué dans la survenue du diabète de type 2. Mais il ne se suffit pas à lui-même. Cette forme est essentiellement liée au mode de vie : surpoids, sédentarité, hypertension artérielle, tabac…
Une baisse de la vigilance…
En marge de la récente Journée mondiale des diabétiques et des 100 ans de la découverte de l’insuline, une enquête Ifop pour le compte du laboratoire Sanofi* a cherché à connaître le regard que portent les Français – qu’ils soient patients ou non – sur la maladie.
En 2020, du côté des personnes non diagnostiquées, moins d’une sur deux (45%) a déjà cherché à savoir si elle était atteinte de diabète. Soit une baisse de 11% par rapport à 2009. Comme le révèle l’enquête, « cette tendance à la baisse du diagnostic est corrélée avec une diminution notable de la crainte de tomber malade du diabète. Parmi les Français non diabétiques, seulement moins d’un sur cinq (19%) juge aujourd’hui “élevé” le risque de développer à l’avenir un diabète, une proportion en baisse de huit points par rapport à 2009. »
Une source de honte
Du côté des patients, le constat n’est guère plus reluisant : 81 % confirment que cette maladie est contraignante. Un patient sur deux rapporte que sa maladie a déjà dégradé son bien-être physique (57%) et psychologique (50%) avec un impact important sur son humeur (46 %) et sa vie sexuelle (41%).
Par ailleurs, un malade sur deux signale avoir déjà été victime de remarques désobligeantes ou de discriminations, notamment dans ses relations avec les banques (pour l’obtention d’un prêt par exemple). Une stigmatisation qui en a poussé plus d’un à cacher sa pathologie, que ce soit aux proches ou dans le cadre professionnel.
L’espoir dans les traitements
Le tableau n’est pourtant pas entièrement noir. Face aux difficultés à vivre leur maladie, la quasi-totalité des patients saluent l’efficacité de leurs traitements, et ceci aussi bien pour leur état de santé (85%) que leur qualité de vie (80%). Enfin, une large majorité manifeste son intérêt pour les nouvelles technologies comme le suivi connecté ou les plateformes numériques d’accompagnement.
*Enquête menée auprès d’un échantillon de 5 022 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus dont 782 personnes atteintes par le diabète (dont 186 par un diabète de type 1 et 406 par un diabète de type 2)