Les Français pessimistes face au cancer

02 février 2015

Le cancer est la maladie qui, de loin, fait le plus peur aux Français. Plus de 7 sur 10 pensent qu’ils y seront confrontés un jour. Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, la Fondation pour la Recherche sur le Cancer (ARC) publie les résultats du sondage « Les Français face au cancer ». Un travail qui met en lumière l’importante distorsion entre la perception et la réalité de la recherche et des traitements. L’ARC qui en profite pour émettre des propositions afin d’améliorer les connaissances du grand public mais aussi la prise en charge des patients et la recherche…

Les idées reçues ont la vie dure. Les Français pensent très majoritairement (7 sur 10) qu’ils seront touchés par le cancer. La réalité est certes effrayante mais elle est moindre : un homme sur deux et une femme sur trois seront concernés par le cancer au cours de leur vie. Même s’ils savent que d’importants progrès ont été réalisés ces 20 dernières années en matière de recherche et d’innovations thérapeutiques, ils mesurent mal ces avancées. Ainsi,, la moitié pense toujours que l’on ne guérit qu’un cancer sur trois (dans la réalité, les chiffres font état d’un cancer sur deux)Et 46% remettent en cause l’égalité d’accès aux nouveaux traitements.

En fait, cette inquiétude excessive s’explique facilement : 7 fois sur 10, les sondés se disent « mal informés » sur la maladie.

Face à cette méconnaissance, l’ARC lance 8 propositions. Pour mieux informer les Français donc mais aussi pour accélérer l’accès à l’innovation thérapeutique. Des propositions qui, si elles étaient appliquées, permettraient d’après la Fondation de sauver « 40 000 vies de plus chaque année d’ici 10 ans ».

Promouvoir un environnement propice à l’innovation en :

  • Renforçant l’information des malades et des professionnels de santé ;
  • Adaptant la législation ;
  • Adoptant une perspective internationale.

Placer le patient au cœur de la recherche et des soins en :

  • Améliorant le diagnostic et le dépistage précoce ;
  • Multipliant les essais cliniques ;
  • Maintenant une recherche clinique académique de pointe.

Mobiliser les moyens nécessaires dans la durée en :

  • Investissant dans de nouveaux équipements ;
  • Déployant des moyens financiers massifs.
  • Source : ARC - Enquête réalisée du 8 au 19 janvier 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1 004 Français âgés de 16 ans et plu (méthode des quotas INSEE : sexe, âge, profession de la personne de référence du ménage, région et catégorie d’agglomération) – février 2015

  • Ecrit par : Vincent Roche – édité par : Dominique Salomon

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