Les généralistes sont-ils des spécialistes comme les autres ?

Quand la consultation des médecins généralistes passera-t-elle de 21 euros (actuellement) à 23 euros, pour s’aligner sur celle des spécialistes ? Réponse peut-être vendredi, après la réunion des médecins avec le conseil de l’Union nationale des Caisses d’Assurance-maladie (UNCAM).

« L’Assurance-maladie doit répondre à la demande de la profession et permettre l’accession au tarif de la consultation à 23 euros à la fin de l’année » affirme le Dr Michel Combier président de l’UNOF. Les syndicats ont un nouvel argument : la reconnaissance de la médecine générale comme spécialité à part entière. Implacable puisque cette reconnaissance figure implicitement dans un décret de 2004 réformant les études médicales. A la fin de cette année, les généralistes seront donc considérés comme des spécialistes. Sous-entendu : ils devront être rétribués comme tels.

Pour accentuer la pression, le Conseil national de l’Ordre des Médecins a demandé à ses représentants départementaux d’accorder la qualification de spécialistes à tous les généralistes qui lui en feront la demande. Le Syndicat des Médecins libéraux (SML) souligne certes, que « le tour de magie de l’Ordre ne permet pas aux généralistes de modifier la cotation de leurs actes (…). Il faut pour cela un accord entre les parties signataires et la Convention ». Mais la prise de position ordinale représente malgré tout un soutien de poids.

Xavier Bertrand, ministre de la Santé et des Solidarités et… porte-parole du candidat UMP à la Présidence de la République, a reçu cet après-midi un rapport évaluant les conséquences de cette reconnaissance. Il a souligné alors, sa volonté d’aboutir. Une réunion avec le Conseil national de l’Ordre sera organisée prochainement pour cela. La revalorisation des honoraires devrait logiquement suivre. Partant de ces constats, Xavier Bertrand s’est d’ailleurs montré maintes fois favorable à l’alignement des tarifs de consultations.

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  Source : Assurance-maladie, UNOF, SML, ministère de la Santé, 27 février 2007