Les gènes de papa racontent ma naissance !

20 mars 2003

Les femmes dont une première grossesse se serait prolongé au-delà du terme verraient leur risque de récidive abaissé si elles changent de partenaire pour une grossesse ultérieure. Ce qui traduirait une influence des gènes paternels sur la date de naissance.

Influence partielle pour le moins. La grossesse dite « prolongée » – c’est-à-dire avec une durée de gestation supérieure à 294 jours – n’est pas exceptionnelle. Elle concerne environ 5% des naissances. Cette particularité est associée à une plus grande fréquence de complications maternelles, mais aussi à une morbidité périnatale plus importante.

Les causes de ces grossesses prolongées restent pour le moment inconnues et pour en pénétrer le mystère, Annette Wind Olesen de l’université d’Aarhus, au Danemark, a étudié l’historique de 30 000 naissances. Selon ses résultats, le risque de récidive est augmenté chez les femmes dont la première grossesse a été marquée par cette particularité. Sauf, montre également Annette Wind Olesen, si le père du deuxième enfant n’est pas le même que celui de l’aîné ! Pour elle cette observation est nouvelle. « Elle laisse penser que le moment de la naissance est déterminé, au moins en partie, par les gènes paternels. »

  • Source : British Medical Journal, 1er Mars 2003 – Vol 326, n°7387

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