Les grosses colères font-elles grossir ?

09 mars 2004

Pour les enfants en tout cas, la question se poserait… Car les adolescents qui peinent à contrôler leurs émotions présenteraient un risque élevé de surcharge pondérale. En particulier les colériques, qui se distinguent par leur style de vie sédentaire.

William Mueller, de l’Université du Texas à Houston, a démontré que plus un adolescent manifestait violemment ses sentiments, plus son indice de masse corporelle (IMC) était élevé. Un constat qui s’est révélé beaucoup plus fréquent parmi les jeunes filles. Pendant trois ans, Mueller a suivi l’évolution de l’IMC de 160 jeunes de 14 à 17 ans, tout en leur demandant d’évaluer leur faculté à maîtriser leurs accès de colère.

Selon ses constatations, ” les adolescents qui expriment leur colère de manière violente, en hurlant, en claquant les portes par exemple, sont généralement sédentaires. Ils regardent régulièrement la télévision et se coupent de leurs amis. ” Autant de comportements qui favorisent la prise de poids.

Voilà pourquoi l’auteur propose que le traitement de l’obésité ne soit pas seulement limité à une meilleure hygiène de vie. ” Il nous semble primordial de prendre en compte le comportement émotionnel des adolescents “. Un paramètre d’autant plus important que d’autres études avaient montré que les colériques présentaient un risque élevé d’accident cardiaque et de mort subite, en comparaison avec des individus plus calmes.

  • Source : American Heart Association, 5 mars 2004

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