Les handicapés mentaux aussi ont leurs JO !
16 octobre 2009
Six-cent athlètes seront en compétition, ce 18 octobre à Eaubonne, pour la « Rencontre nationale multisports », Special Olympics 2009. Particularité : ces sportifs passionnés sont tous déficients mentaux. Football, basket, judo, athlétisme : il va y avoir du sport !
Créé en 1968 par Eunice Kennedy Shriver, sœur de John Fitzgerald Kennedy, Special Olympics est le plus vaste mouvement sportif international dédié aux personnes atteintes de handicap mental.
Un véritable événement. Ce dimanche, près de 300 bénévoles accompagneront ces 600 sportifs hors du commun, venus de 44 établissements spécialisés dans 9 régions de France. Beaucoup de moments forts pour une rencontre ouverte au public (de 9h à 17h dans le complexe sportif du CDFAS) : cérémonie d’ouverture et défilé des athlètes, arrivée de la flamme, montée du drapeau…
Des spectateurs enthousiastes. Chaque année en France, près de 8 500 sportifs encadrés de 1 000 bénévoles participent à ces compétitions : de jeunes enfants, des adultes… Les jeux mondiaux, organisés tous les quatre ans comme les Jeux Olympiques, attirent pour leur part 8 000 athlètes. Ils nécessitent 40 000 bénévoles et attirent 80 000 spectateurs !
L’important c’est de participer ! Aucune épreuve de qualification: « on peut voir un sportif finir un marathon en 3heures30 et un autre le boucler en 6 heures », précise Alain Delétoille, directeur national de Special Olympics France. « L’essentiel, c’est l’émulation et l’enthousiasme que suscite l’événement! ».
Une expérience inédite pour les handicapés. « Cadrés dans un projet, les handicapés apprennent de nouvelles règles et s’engagent, parfois sur une durée assez longue. Ils apprennent l’organisation, assument les contraintes. Participer à un événement les sort de leur structure et leur ouvre des expériences inédites. Quand j’ai emmené une délégation nationale aux Jeux Mondiaux de Shanghai, certains n’avaient jamais quitté leur région. Ils se sont retrouvés à l’autre bout du monde à défiler devant 80 000 personnes. Deux ans après, ils me demandent encore : ‘on repart quand’ ? ».