Les larmes au féminin
23 septembre 2008
Elles nettoient l’œil, le protègent des agressions extérieures et sont synonymes de joie ou de tristesse. Il s’agit des larmes bien sûr, qui semble-t-il, glissent plus volontiers sur les joues féminines que masculines. A cela, des raisons bassement physiologiques. Explications.
N’en déplaise aux sentimentaux et autres cœurs d’artichaut, les larmes couleraient en effet sous l’influence des hormones sexuelles. C’est ce que rappelle le Dr Frédéric Saldmann dans son ouvrage Le grand ménage.
« Les tissus oculaires comportent des récepteurs à la prolactine, à la progestérone, aux androgènes et aux œstrogènes. Autrement dit, les yeux sont sensibles aux hormones sexuelles », explique-t-il. Etonnant, non ?
De fil en aiguille, les scientifiques en sont venus à s’intéresser particulièrement à l’une de ces hormones : la prolactine. Son rôle serait déterminant dans le déclenchement des larmes. Ainsi les quantités versées suivraient-elles l’évolution de notre taux de prolactine, tout au long de notre vie…
Cette hormone est secrétée par le lobe antérieur de l’hypophyse. Sa concentration plasmatique est élevée à la naissance, avant de diminuer puis d’augmenter à la puberté, surtout chez les filles. D’une manière générale, les femmes (en tout cas jusqu’à la ménopause) présentent donc un taux de prolactine bien plus élevé que celui des hommes.
Et il augmente encore au cours de la grossesse, ce qui expliquerait au passage pourquoi la femme enceinte a facilement la larme à l’œil… Car la prolactine est aussi le « déclencheur » de la lactation. C’est la stimulation du mamelon qui maintient sa sécrétion à un niveau élevé. En conséquence, si la Maman n’allaite pas, sa concentration chute aussitôt.