Les maladies cardiovasculaires, premières causes de mortalité maternelle

29 septembre 2021

La grossesse et le post-partum sont des périodes à haut risque de maladies cardiovasculaires. Ainsi sont-elles devenues aujourd’hui les principales causes de mortalité maternelle. Le point à l’occasion de la Journée mondiale du cœur ce 29 septembre.

Une mort maternelle se définit comme un décès d’une femme au cours de sa grossesse ou jusqu’à 1 an après l’accouchement. La récente Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles (Encmm)* montre qu’en France, cette situation concerne 87 femmes par an. C’est déjà trop, surtout lorsque l’on sait que plus de la moitié de ces décès sont considérés comme potentiellement évitables.

Les maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle gravidique, cardiomyopathie préexistante…) sont responsables d’environ 13,7 % des décès maternels. Ce qui en fait la principale cause.

En fait, la grossesse peut révéler chez la femme une maladie cardiaque ignorée jusqu’alors et découverte fortuitement. Elle peut également amplifier une pathologie connue, traitée, mais pouvant se déséquilibrer. Et pour cause : dès le premier trimestre, la grossesse demande une importante adaptation à l’organisme, avec particulièrement une augmentation du volume sanguin et du travail du muscle cardiaque, afin d’apporter tous les éléments nutritifs requis au placenta et au fœtus.

Un révélateur d’inégalités

Mais toutes les femmes ne sont pas égales. Ainsi, le risque de mortalité maternelle est plus élevé selon l’âge (par rapport aux femmes âgées de 25-29 ans, le risque est multiplié par 1,9 pour les femmes âgées de 30-34 ans, par 3 pour celles âgées de 35-39 ans) ou la présence d’une obésité (d’après l’Encmm, parmi les morts maternelles, 24,2 % sont survenues chez des femmes obèses).

C’est pourquoi les auteurs de l’enquête nationale rappellent, en cas de grossesse, l’importance d’un examen médical non strictement obstétrical, ainsi que d’une évaluation des risques de complications avant la conception et en début de grossesse qui doit permettre une planification de la prise en charge individualisée.

*réalisé par l’Inserm et Santé publique France

  • Source : Inserm

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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