Les malicieux pollens sont de retour !

23 avril 2004

A partir du mois de mai jusqu’en septembre, nous allons vivre la grande saison des pollens. De redoutables agents allergisants, auxquels les muqueuses nasale et bronchique réagissent parfois violemment. Voilà comment, par une belle journée ensoleillée, une balade à l’air pur dans les grandes herbes ou une somptueuse forêt peut se terminer par un rhume des foins, de la conjonctivite, de l’eczéma ou une crise d’asthme…

N’en déplaise aux adeptes de l’écologie sans nuances, la nature diffuse des agents parfois agressifs. Et notamment les pollens. Graminées, plantes fourragères, noisetiers, bouleaux, platanes… peuvent causer des ennuis qui pour être d’origine naturelle… sont parfois pires que ceux occasionnés par la pollution des villes.

Echappés de ces végétaux, les pollens sont particulièrement abondants les jours chauds, secs et ensoleillés. Et leur concentration dans l’air augmente en fin de soirée. Le vent peut les transporter à des dizaines ou des centaines de kilomètres, de sorte qu’on peut les retrouver au cœur des grandes cités. Quand la concentration pollinique s’accroît, elle déclenche chez des centaines de milliers de Français un rhume des foins (le bien nommé) mais aussi de la conjonctivite, de l’eczéma ou de l’asthme.

Au sein de la famille des pneumallergènes, comme on appelle les allergènes avec lesquels on entre en contact par la voie respiratoire et dont font également partie les acariens et poils d’animaux, les pollens seraient impliqués dans 15% à 20% des asthmes. Les adolescents par ailleurs, représentent la tranche d’âge la plus exposée à ce type d’allergie.

Prévention et soins
En premier lieu, il est important de limiter autant que possible le contact avec les pollens. Eviter les zones de hautes herbes et les arbres en fleurs. Fermer les fenêtres entre 9-10 heures le matin et la fin d’après-midi, et garder closes les vitres de la voiture. A ce titre l’air conditionné est certainement une bonne chose… à condition de veiller à ce que le filtre à pollens du véhicule reste impeccablement propre. Après une promenade à l’extérieur, prendre une douche au moins partielle pour se rincer la tête, les cils, les sourcils et le visage. Enfin dans chaque région française, des informations sur la nature et les taux des pollens sont à la disposition des médecins. Et elles sont mises à jour chaque semaine.

Les pollens provoquent aussi, on l’a vu, le rhume des foins. Les médecins l’appellent d’un autre nom, la rhinite allergique, mais c’est bien la même maladie ! Elle se manifeste par des éternuements, des yeux rouges, des paupières gonflées, et le malade est très invalidé par son nez qui coule. Pour le soulager, pour couper court au risque de surinfection – une infection bactérienne qui se surajoute sur un terrain inflammatoire – la rhinite allergique doit être prise en charge sans délai. Parlez-en donc à votre pharmacien.

Mais si elle se répète, si elle est trop intense ou trop prolongée, allez consulter votre médecin. Certaines de ces allergies – mais pas toutes – peuvent être soulagées par des anti histaminiques. Elles peuvent aussi être améliorées voire supprimées par des cures de désensibilisation ou des cures thermales.

  • Source : OMS UNICEF CDC Rotary International, 21 avril 2004. Afrik.com du 22 avril 2004, Entretien avec le Dr David Heymann, OMS, 22 avril 2004 - Photo: (c) Grégoire du Pontavice, 2001

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