Les Manceaux ont soufflé fort, contre la BPCO

20 septembre 2010

Malgré la « concurrence » ce dimanche 19 septembre, des Journées du Patrimoine et des 24 heures du Mans camions, la caravane vintage des Marches pour lutter contre la BPCO a séduit les Manceaux. Il faut dire qu’elle s’était arrêtée dans un endroit tellement symbolique : le Parc Théodore Monod, ainsi nommé d’après le « marcheur du désert » puisque tel était le surnom du célèbre scientifique français.

Cette journée – ensoleillée – visait à sensibiliser les habitants de la cité mancelle à une maladie très méconnue qui touche tout de même 3,5 millions de Français : la broncho-pneumopathie obstructive chronique (BPCO). L’occasion de faire mesurer son souffle et de découvrir son âge pulmonaire. Mais aussi de participer à une initiation à la marche nordique.

Entre 10h et 16h, le Dr François Goupil (chef du service de pneumologie au centre hospitalier du Mans) et ses confrères ont réalisé 128 mesures d’âge pulmonaire. « Cet outil de sensibilisation séduit vraiment le grand public car il se rapporte à du concret » explique-t-il. Pour connaître son âge pulmonaire, il suffit de souffler fort dans un petit appareil qui mesure le volume d’air qui sort des poumons en une expiration.

A 62 ans, André – un membre de l’Association des insuffisants respiratoires de la Sarthe (AIR 72) – a un âge pulmonaire « bien plus élevé que son âge biologique ». La faute semble-t-il au tabagisme. Comme une soixantaine de Manceaux, il a participé hier à une initiation à la marche nordique. « Après avoir pratiqué une activité physique, je ressens vraiment une différence au niveau du souffle. Cela peut être de la marche nordique effectivement, ou de la marche classique avec mon chien ».

Le Dr Goupil confirme. « La qualité de vie d’un patient atteint d’une maladie respiratoire chronique comme la BPCO, est clairement liée à son degré d’activité physique. D’une manière générale, ces malades sont essoufflés. Mais contrairement à ce qui se passe pour une douleur par exemple, ils ne perçoivent pas cet essoufflement comme un symptôme. Plutôt que d’en alerter le médecin, ils vont donc s’adapter. C’est-à-dire qu’ils vont moins bouger. Leurs muscles, notamment ceux des cuisses, vont s’atrophier. Et avec le temps ils auront encore moins envie de sortir. C’est un cercle vicieux ».

A ses yeux, cette campagne est « une excellente initiative pour sensibiliser les fumeurs notamment à un dépistage précoce. Idéalement entre 30 et 50 ans. Car lorsque nous les voyons arriver dans nos services, ils sont déjà à un stade très avancé de la maladie. Souvent en détresse respiratoire ».

Hier en soirée, la caravane des Marches pour lutter contre la BPCO a donc quitté le parc Théodore Monod du Mans. Prochaine étape le 10 octobre prochain, en Champagne-Ardenne, à Reims. Intéressé ? Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire à l’une des marches nordiques de la journée en cliquant ici.

  • Source : de notre envoyé spécial au Mans, 19 septembre 2010

Destination Santé
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