Les médecines traditionnelles s’évaluent et se développent

A défaut de reconnaissance, les médecines traditionnelles progressent à grands pas sur le terrain de l’évaluation. Depuis le lancement d’une stratégie globale dans ce sens lors de l’Assemblée de l’OMS en 2002, différents programmes ont été mis en place.

Dans le cadre de l’OMS bien sûr, mais aussi dans les pays eux-mêmes. Ainsi observe-t-on un intérêt croissant pour tout ce qui peut concourir à améliorer la connaissance des pratiques traditionnelles… ou à relancer le potentiel d’innovation des approches “officielles”. A preuve la Conférence internationale qui va se tenir à Dakar (Sénégal) du 4 au 6 octobre prochain sur le thème de leur utilisation dans la lutte contre le VIH-SIDA.

Initialement programmée à partir du 19 juillet, elle a été décalée en raison de la Conférence internationale sur le SIDA qui doit se terminer à Bangkok le 16 juillet. Un changement qui s’imposait, le gouvernement du Sénégal ayant manifesté ses doutes quant à la possibilité pour les scientifiques de participer aux deux événements. Inquiétude légitime, alors que la Conférence de Dakar (4ème du genre) s’inscrit dans une recherche de qualité scientifique.

Parmi les instances organisatrices, notons la présence d’une société de droit américain. Dotée des statuts d’une agence de voyages, elle se dit entièrement consacrée à “l’éducation, l’union et le progrès de toutes les races (…) à travers une coopération avec les agences gouvernementales et ONG” de tous pays. Ce vaste programme -qui justifie sans doute que la documentation de la Conférence de Dakar soit in English only– lui permet également d’organiser à Minneapolis (USA) une Conférence mondiale sur l’application des médecines traditionnelles à la Santé génésique“. En coopération notamment, avec la Société japonaise de Pharmacognosie.

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  Source : interview du Pr. Bernard Jacquetin du service de gynécologie-obstétrique (CHU de Clermont-Ferrand), le 2 juillet 2004