Les médicaments à base de Ginkgo biloba sur la sellette
07 novembre 2011
Le rapport bénéfice/risque des médicaments appartenant à la classe des vasodilatateurs périphériques et contenant des extraits de Ginkgo biloba est défavorable. C’est en effet ce qu’a conclu la Commission d’AMM de l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS).
Les médicaments Tanakan®, Tramisal®, Vitalogink®, Ginkogink®, Ginkgo Biogaran®, Ginkmongo® ont fait l’objet d’une réévaluation de leurs indications en ophtalmologie, ORL, cardiologie, et neurologie. Cs derniers sont aujourd’hui indiqués dans :
– le traitement d’appoint à visée symptomatique du déficit pathologique cognitif et neurosensoriel chronique du sujet âgé (à l’exclusion de la maladie d’Alzheimer et des autres démences) ;
– le traitement symptomatique de la claudication intermittente des artériopathies chroniques oblitérantes des membres inférieurs (au stade 2) ;
– le traitement d’appoint des baisses d’acuité et troubles du champ visuel présumés d’origine vasculaire ;
– le traitement d’appoint des baisses d’acuité auditive et de certains syndromes vertigineux et/ou acouphènes présumés d’origine vasculaire ;
– l’amélioration du phénomène de Raynaud.
« Leur efficacité a été jugée insuffisante dans toutes les indications », explique l’AFSSaPS. L’analyse des données a également confirmé le profil de sécurité d’emploi déjà connu pour ces médicaments. Ils présentent « des effets indésirables majoritairement non graves, de type digestifs et cutanés », souligne l’Agence.
« Après examen des données d’efficacité et de sécurité d’emploi, la Commission a conclu que le rapport bénéfice/risque de ces médicaments était défavorable ». L’Agence va prochainement adresser une lettre aux professionnels de santé pour leur faire part de cet avis.
De nombreuses études ces dernières années ont confirmé l’absence d’efficacité de cette plante ancestrale chinoise. En 2008 par exemple, un travail publié dans le Journal of the American Medical Association, avait conclu à l’absence total d’effet sur l’évolution de la maladie d’Alzheimer. Et plus précisément sur la détérioration de la mémoire et le déclin cognitif.