Les médicaments retard? Quelle avance, en fait!

02 juillet 2000

Les patches, les liposomes, les micro granules… Vous en entendez parler, vous les utilisez sans savoir ce qu’ils recouvrent et pourtant, ils ont conditionné une grande partie des progrès qui ont rendu la médecine puissante et… confortable. Les 1500 participants au Congrès mondial de la Controlled Release Society, rassemblés à Paris durant toute cette semaine, ont à peine eu le temps de se pencher sur le passé tout récent de leur discipline. Son avenir est trop riche, et ses progrès trop explosifs…

Ces médicaments ‘à libération prolongée’, sans lesquels la médecine ne serait pas ce qu’elle est devenue, vous en utilisez chaque jour. Pour arrêter de fumer, avec un ‘timbre’ qui va libérer sur 24 heures la dose de nicotine dont vous aurez besoin. Les liposomes, de minuscules enveloppes lipidiques, libèrent lentement des médicaments anticancéreux, des substances vaccinantes ou… des cosmétiques. Quant aux capsules et comprimés ‘retard’, ils libèrent leur principe actif tout au long de la journée. La prise en charge de certaines affections chroniques comme l’hypertension ou l’inflammation, celle de la douleur s’en trouvent bouleversées.

Tous ces progrès remontent à quelques années seulement. Ils sont déjà dépassés ou presque. Parmi les recherches les plus excitantes présentées à Paris, notons le projet de mettre en place des micro pharmacies implantables associant des puces électroniques et des molécules pharmacologiques. C’est pour bientôt. Tellement que vous en ferez probablement l’expérience vous-même…

  • Source : BMJ, 1999 ; 318 ; 482

Aller à la barre d’outils