Les MST, ce n’est pas seulement le VIH-SIDA
18 septembre 2003
Si plus de 95% des jeunes Algériens connaissent le VIH-SIDA, il serait imprudent de s’en satisfaire. Car derrière ce score honorable se cache une réalité inquiétante : La connaissance des maladies sexuellement transmissibles par ces jeunes s’arrête là…
Ce constat émane d’une enquête récente réalisée par l’Office national des Statistiques algérien, et centrée sur les jeunes. Exemple significatif : la gonococcie, qu’on appelle également la blennorragie, est citée par seulement 1,8% des jeunes gens et 2,3% des jeunes femmes.
Pourtant la gonococcie, provoquée par une bactérie nommée neisseria gonorrhea, est l’une des maladies infectieuses les plus fréquentes qui soient ! Chaque année dans le monde, plus de 60 millions de cas seraient recensés. Elle se caractérise par une inflammation du canal génital, de la paroi muqueuse de la gorge et/ou du rectum et se traite par antibiotiques.
Avec plus de 90 millions de personnes touchées dans le monde, les infections à chlamydiae sont encore plus répandues. Si la contamination n’est pas diagnostiquée, elle peut aller chez certaines femmes, jusqu’à entraîner la stérilité. Et chez l’homme elle peut provoquer une infection des canaux déférents, qui transportent les spermatozoïdes depuis les testicules.
Outre le SIDA, la syphilis est l’une des MST les plus graves et les plus souvent mortelles. Elle aussi d’origine bactérienne, cette maladie se traduit par différentes manifestations qui vont des éruptions cutanées à des troubles des systèmes cardiaque et nerveux. Elle touche actuellement, selon l’OMS, plus de 12 millions de personnes par an dans le monde. Citons enfin les trichomonases, qui frappent plus de 100 millions de malades dans le monde. Ces infections parasitaires peuvent entraîner des inflammations et des pertes vaginales. Très différentes les unes des autres, ces MST ont avec le VIH-SIDA, un point commun essentiel : elles sont toutes évitables grâce au préservatif.