Les oiseaux, victimes collatérales des tempêtes

14 février 2014

Cela ne vous a pas échappé, l’Ouest de la France est soumis depuis plusieurs semaines à des tempêtes à répétition. Ramenés par les courants et les vents violents, des milliers d’oiseaux – morts ou blessés – sont retrouvés sur le littoral atlantique. La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) fait le point sur cette situation dramatique.

« Les tempêtes successives semblent avoir fortement affecté les populations hivernantes de la famille des alcidés » explique la LPO. « Rien que pour la Loire-Atlantique, au 13 février, plus de 1 000 macareux (voir photo ci-dessus) et 268 Guillemots de Troïl (voir photo ci-après). En Vendée, ces chiffres sont respectivement de 1 062 et 240. »

Fatigue, dénutrition… et mazout

« Une telle hécatombe s’explique par la fatigue et le manque de nourriture » explique Nicolas Gendre, ornithologue auprès de la Ligue de Protection des Oiseaux. « Les vents violents épuisent les oiseaux. Sans compter que de telles conditions rendent la pêche compliquée. Dénutris et fatigués, ils viennent s’échouer sur les plages. »

Mais un autre facteur vient aggraver la situation. « De plus en plus de spécimens nous arrivent mazoutés », continue Nicolas Gendre. Notre spécialiste n’hésite pas à parler de « dégazages clandestins de navires actuellement en mer. » Un constat à nuancer par les premières analyses effectuées par le CEDRE (Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux). Elles montrent que « les hydrocarbures en cause proviennent de fonds anciens » et n’accréditent pas « à ce stade l’hypothèse d’un dégazage sauvage ».

Recueillez-le avec délicatesse…

Vous avez trouvé un oiseau sur la plage ? Avant tout, ne vous mettez pas en danger. Les conditions météorologiques ne sont pas bonnes ? Respectez impérativement les consignes de sécurité transmises par les préfectures. Si vous découvrez un oiseau, contactez le Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage (CSFS) le plus proche. Vous trouverez toutes les coordonnées en cliquant ici.

Abordez l’oiseau par le côté mer. De cette façon, vous ne le repousserez pas à l’eau. Bien sûr, veillez à l’attraper avec le plus de délicatesse possible. « Utilisez une couverture, une veste, un tissu afin d’immobiliser l’animal sans risque en veillant à maintenir les ailes collées au corps et à couvrir la tête » explique la LPO.

Lors de la manipulation, question de bon sens et de sécurité, tenez l’oiseau écarté de votre visage et faites attention au bec et aux griffes, En attendant son transport, placez le à l’abri dans un carton percé de trous et garni de papier. Maintenez-le au chaud et au calme. Un dernier conseil, ne lui donnez ni à boire ni à manger. Et ne tentez pas de le laver vous-même. Les spécialistes s’en chargeront après l’avoir examiné.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la Ligue de Protection des Oiseaux.

  • Source : Interview de Nicolas Gendre, 13 février 2014 – Préfecture de Loire-Atlantique

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : David Picot

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