Les personnages publicitaires de notre enfance nous font grossir!

22 janvier 2014

La Vache qui rit ; Tony le tigre Frosties ; Oum le dauphin Galak ; Quicky le lapin Nesquik ou encore le gringo Pepito… Autant de personnages publicitaires qui ont accompagné nos repas enfantins. Et si ces icônes de la consommation influençaient nos choix alimentaires d’adulte ? C’est en tout cas ce que suggère une nouvelle étude menée Outre-Manche par le Dr Paul Connell de la Cass Business School (City University de Londres).

Ah ! Une petite Vache qui rit à la fin d’un repas ou encore des Princes de LU au goûter, c’est une partie de notre enfance qui refait surface. A tel point que beaucoup d’entre nous ont conservé cette habitude une fois la maturité venue. Pourtant, si délicieux soient-ils, ces produits sont rarement associés à une alimentation saine. Souvent trop gras et/ou trop sucrés, ils vont à l’encontre des messages de prévention actuels.

Le Dr Connell et ses collègues ont cherché à savoir dans quelle mesure les petits personnages et les réclames dans lesquelles ils apparaissent engendrent « des distorsions durables, favorisant les produits desdites publicités. » En clair, comment ils nous influencent durablement dans nos choix culinaires.

Les enfants de la pub…

Au cours de leurs travaux, les chercheurs ont invité des volontaires à observer deux groupes d’images. Le premier était composé de figures familières les ayant accompagné au cours de l’enfance (la Vache qui rit…). Le second incluait lui aussi des images publicitaires, mais dont les campagnes ont été diffusées alors que les participants étaient déjà adultes.

Résultat : les scientifiques ont découvert que « l’exposition à la publicité dans l’enfance (avant 13 ans) peut créer des distorsions favorisant les produits concernés. » Les participants étaient convaincus que les céréales sucrées et autres fromages qu’ils consommaient depuis l’enfance étaient plus sains que les marques concurrentes !

Selon Connell, « les enfants reçoivent des messages mettant en avant joie et amusement. Ils développent ainsi des croyances sur les marques qui persistent au fil des années. » Une conclusion qui, semble-t-il, ne vaut que pour les aliments… L’étude ne dit pas en effet si Mr Propre a créé des générations d’aficionados du ménage !

Alors comment lutter ?

Plus sérieusement, selon les chercheurs, la solution pour contrecarrer l’influence des pubs serait de jouer… sur le même terrain que les publicitaires. Pourquoi ne pas communiquer en intégrant – dans les messages de prévention – des personnages que les enfants pourraient apprécier et auxquels ils pourraient s’identifier ? Ou plus simplement d’éteindre la télévision!

  • Source : Journal of Consumer Research, janvier 2014

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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