Les petits dormeurs exposés à la démence ?

21 avril 2021

Dormir moins de 6 heures par nuit impacte le cerveau. Maintenir ce rythme de petit dormeur de 50 à 70 ans augmenterait même le risque de démence.

Les patients atteints de la forme la plus commune de démence, la maladie d’Alzheimer, présentent fréquemment des troubles du sommeil (réveils fréquents, sommeil léger, déambulations nocturnes, sommeil diurne important). Ces perturbations semblent survenir avant même que cette pathologie neurologique ne se déclare.

Mais existe-t-il vraiment un lien direct entre le manque de sommeil et la démence ? Pour répondre à cette question, des chercheurs de l’Inserm et d’Université de Paris ont relevé la qualité de sommeil de 7 959 patients à 8 reprises entre 1985 et 2015.

Dirigée par le Pr Séverine Sabia, « l’étude révèle un risque de démence plus élevé de 20 à 40 % chez les personnes dont la durée du sommeil est inférieure ou égale à six heures par nuit à l’âge de 50 ou 60 ans ». Autre point, il existe « un risque accru de démence de 30 % chez les personnes âgées de 50 à 70 ans présentant systématiquement une durée de sommeil courte, indépendamment de leurs éventuels problèmes de santé cardiovasculaire, métabolique ou mentale ». Ces derniers constituant des facteurs connus de risque de démence.

A noter : pour améliorer la qualité du sommeil, il est conseillé de pratiquer une activité physique régulière comme la marche, à la lumière naturelle. Mais aussi de diminuer les temps de sieste la journée, de ne pas consommer d’excitants (thé, café, alcool) après 17h, de ne pas surchauffer la chambre et d’éviter la prise de somnifères.

*en collaboration avec l’équipe EpiAgeing du Centre de recherche épidémiologie et statistiques – Université De Paris (CRESS), ont analysé les données de l’étude Whitehall II de University College London (UCL)

  • Source : Inserm, Nature Communications, le 20 avril 2021

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils