Les petits en-cas qui font les gros enfants…

14 mai 2001

Les « snacks » chers aux neveux de l’Oncle Sam – ce que nous appelons les en-cas en bon français… – s’inscrivent comme une véritable menace pour la santé de la population américaine !
Exagéré ? Pas tant que ça. Une équipe de l’université de Chapel Hill, en Caroline du Nord, dit son inquiétude devant l’évolution des habitudes alimentaires dans le pays.

L’analyse du comportement de plus de 21 000 enfants de 2 à 18 ans confirme en effet que les jeunes américains « snackent » davantage aujourd’hui qu’à la fin des années 70. Pour le Dr Barry Popkin, « le volume de ces en-cas et leur apport énergétique moyen restent globalement identiques. En revanche, comme le nombre des en-cas absorbés chaque jour a augmenté, leur part dans la ration quotidienne a suivi la même tendance. Et par rapport aux repas classiques, les en-cas sont très déséquilibrés. Ils apportent plus de calories mais moins de calcium et une plus forte proportion de graisses ».

Les Américains ont constaté une forte augmentation de la consommation de boissons sucrées, de pommes de terres, de frites ou d’autres produits salés. Conséquence : le pourcentage d’enfants obèses a sérieusement augmenté depuis les années 70. Tout comme la prévalence de l’excès pondéral, qui est passée de 8% à 14% entre 1976 et 1994.

Ce n’est pas que les en-cas soient mauvais pour la santé. Mais les auteurs soulignent qu’ils sont mal composés. Aux adultes de jouer leur rôle pour remplacer sucres, sel et autres corps gras par des fruits et des légumes. Un immense défi …

  • Source : Journal of Pediatrics, Avril 2001

Aller à la barre d’outils