











Accueil » Santé Publique » Médicaments » Les phlébotoniques : pas tous dans le même sac !
La maladie veineuse, qui touche au moins 18 millions de Français, génère des douleurs et des oedèmes des membres inférieurs. Lesquels peuvent être soulagés par certains médicaments veinotoniques, à tous les stades de la maladie.
Même les plus graves, comme l’ulcère de jambe. Ces médicaments peuvent être utilisés ponctuellement, en période de forte chaleur par exemple, ou en cures prolongées lorsque la gêne est permanente. Leur tolérance est excellente, avec un taux remarquablement faible d’effets secondaires. Il en va de même de leur sécurité d’emploi, puisque même les femmes enceintes qui souffrent momentanément d’insuffisance veino-lymphatique et d’hémorroïdes peuvent les utiliser sans risque.
Selon le Dr Philippe Godeberge, secrétaire général de la Société nationale de Colo Proctologie, « les phlébotoniques ont tout leur intérêt pour les pathologies qui impliquent la structure veineuse : insuffisance fonctionnelle, sensation de « jambes lourdes », ainsi que dans les cas de maladie hémorroïdaire peu sévère ».
Si leur efficacité n’est pas contestée en général, elle doit en revanche être considérée au cas par cas. Pour Philippe Godeberge, « ces traitements représentent un ensemble regroupant toutes sortes de produits : des médicaments anciens, des molécules récentes, certaines efficaces et dautres médiocres, des copies… Et si leur efficacité est parfois modeste, deux ou trois médicaments ont prouvé la leur en s’appuyant sur des dossiers scientifiques solides».
Pour lui, « en cas de déremboursement, (des phlébotoniques n.d.l.r.) une part non négligeable de patients basculera dans l’automédication. Ce qui serait après tout sans conséquence si la maladie hémorroïdaire n’avait des symptômes indissociables de ceux du cancer du côlon et du rectum. L’automédication expose de ce fait, à un retard diagnostique dont les conséquences n’ont pas été évaluées ».
Si tous les phlébotoniques ne se valent pas, votre médecin pour sa part sait y reconnaître le bon grain de l’ivraie. Il sait déterminer lequel vous convient le mieux en fonction de vos troubles et de leur retentissement. Faites-lui confiance !
Source : interview du Dr Godeberge (secrétaire général de la SNFCP ) ; Panorama du Médecin, 26 juin 2003, n°4898 ; Impact Médecine, 13 juin 2003, n°42
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.