Les phobies sociales, un héritage familial?
06 septembre 2013
Le simple fait de dire bonjour à un inconnu est insupportable à certains phobiques sociaux. ©Phovoir
Particulièrement compliquées à prendre en charge, les phobies sociales n’ont rien d’inné, mais elles peuvent puiser leur origine dans un héritage familial ou collectif. Elles apparaissent fréquemment à l’adolescence, puis s’atténuent ou au contraire s’amplifient pour se structurer en maladie névrotique. ?
Les phobies sont des maladies névrotiques qui se manifestent par l’apparition systématique et immédiate d’une peur intense et incontrôlable. Lorsqu’elles deviennent sociales, les phobies prennent également un tour plus « complexe ». Elles correspondent à la peur panique d’une exposition au regard d’autrui.
La peur de répondre à des questions, de passer des examens ou d’utiliser des toilettes publiques correspondent à des phobies sociales. Très invalidantes au quotidien, elles aliènent la liberté du patient car elles entraînent souvent un évitement social, et limitent les activités de ceux qui en sont victimes. Même si certains phobiques tentent, seuls, de surmonter leur peur en se confrontant à l’objet de leur angoisse. Or sans une prise en charge médicale et psychologique, ce trouble peut mener à l’épuisement et conduire à des comportements à risque, comme la consommation de stupéfiants.
Plusieurs types de traitements peuvent être envisagés. Parmi eux, des anxiolytiques ou des antidépresseurs adaptés sont parfois administrés. En complément, une psychothérapie comportementale et cognitive ou une psychothérapie analytique peuvent être menées.
Ecrit par Dominique Salomon – Edité par Dominique Salomon